L’idée selon laquelle l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie, l’archiduc François Ferdinand de Habsbourg a provoqué la première guerre mondiale est quelque peu erronée et incomplète. En effet elle fait une large place à la politique serbe dans le déclenchement de la guerre ; elle occulte les causes véritables de cette boucherie qui fit 18,5 millions de morts.
Dans quelle mesure le sort de l’Europe s’est-il joué à Sarajevo le 28 juin 1914 ?
Ce jour là, Gavrilo Princip, un jeune nationaliste yougoslave, membre de l’organisation secrète Jeune Bosnie (organisation manipulée par les services secrets du royaume de Serbie), assassine l’héritier de la couronne impériale et royale d’A-H et son épouse, Sophie Chotek. Selon l’historien britannique Christopher Clark cet assassinat servit de prétexte et fut un élément déclencheur de la déclaration de guerre de l’A-H à la Serbie et, par le jeu des alliances, du déclenchement de la grande guerre entre Triple Alliance1 et Triple Entente2.
On évoque aussi l’expression de « poudrière des Balkans » pour parler des nationalismes qui s’exacerbaient dans cette région d’Europe centrale. En effet la question d’une unification des peuples slaves du Sud (yougo=sud) se posait alors y compris dans les possessions austro-hongroises ce qui tendait les relations diplomatiques entre Vienne et Belgrade.
C’est dans les tranchées que soldats croates, portant l’uniforme austro-hongrois et soldats serbes, alliés à la France et à la Grande Bretagne, reçurent l’ordre de s’entretuer.
D’après Le monde diplomatique n°723,
juin 2014, page 10, art. de Jean-Arnaud Derens
Résumé, Madame Galistinos, Histoire-géographie.